A Terminologie : cursus universitaire belge

Dans cet ouvrage, nous utiliserons la dénomination belge pour les cursus universitaires. Voici une présentation succincte pour les lecteurs des autres pays ou ceux qui ne sont pas familiers avec les études universitaires. Un parcours universitaire belge classique suit les prescriptions européennes. Il est composé d’un premier cycle de trois années de Bachelier, suivi de deux ans de Master en second cycle, éventuellement prolongé d’un troisième cycle sous forme d’une thèse de doctorat.

Une année universitaire est appelée année académique. Elle commence début septembre avec un premier quadrimestre (13 semaines dont 12 de cours et des examens en janvier). Le second quadrimestre est également composé de 13 semaines d’activités dont 12 semaines de cours qui se terminent vers la mi-mai. Une à deux semaines de “blocus” où les étudiants se préparent pour les examens, précède la première session d’examens de juin. Enfin, une seconde période de blocus précède la seconde session d’examens d’août qui clôture l’année académique. Comme les années académiques sont à cheval sur deux années civiles, on parlera de l’année académique 2023-2024, par exemple, pour celle débutant en septembre 2023 et se terminant fin août 2024.

Une année académique est composée d’une série de matières qui peuvent être soit obligatoires, soit à option. Ces matières sont constitués d’exposés plutôt théoriques en amphithéâtres réalisés par les professeurs (les cours ex cathedra, ou cours théoriques, dans d’autres pays on parlera de cours magistraux), accompagnés éventuellement de séances plus pratiques d’exercices ou de travaux pratiques, généralement dispensés par un ou plusieurs assistants. En Belgique, les assistants “classiques” sont diplômés de Master et prestent leurs enseignements à mi-temps. Ils réalisent en parallèle un travail de recherche en vue de présenter une thèse de doctorat pendant l’autre mi-temps, et ce, sur une durée de six ans.

Chaque matière est reprise comme une Unité d’Enseignement (UE), décomposée en une ou plusieurs Activités d’Apprentissage (AA), elles-mêmes constituées d’un certain nombre d’heures de cours, de séances d’exercices, de travaux pratique ou autres (par exemple, des excursions ou des stages). En fonction du volume horaire de travail total estimé pour l’étudiant, un nombre de crédits, encore appelés ECTS (pour European Credit Transfer and Accumulation System) est attribué à chaque UE et chaque AA. Un crédit ECTS correspond à une charge de travail de 25h à 30h pour l’étudiant. C’est une définition imposée à tous les états membres de la Communauté Européenne.

Une année académique belge est constituée de matières totalisant 60 crédits ECTS. Le Bachelier compte donc 180 ECTS au total et le Master en deux ans 120 ECTS. Comme exemple, voyez ici le programme de cours du Bachelier en Biologie à l’UMONS durant l’année académique 2023-2024. Vous pouvez y repérer l’UE de “science des données biologiques I : visualisation et inférence” en bloc 2 (c’est à dire, en seconde année du Bachelier), ainsi que l’UE de “science des données II : analyse et modélisation” en bloc 3 dont il sera question ci-dessous. Vous noterez que ces deux UE n’ont aucune heure de cours théoriques (colonne HT). Toutes les heures en présentiel (70h et 60h, respectivement) sont des HTPE ou heures de travaux pratiques encadrés. Nous y reviendrons. Ces UE correspondent à, respectivement 6 et 5 crédits ECTS et se répartissent sur les deux quadrimestres. Bien que ce ne soit pas une règle absolue, les différentes UE sont plutôt enseignées en parallèle tout au long d’un ou des deux quadrimestres, avec des séances de 2h ou de 4h disséminées à l’horaire tout au long des 12 ou des 24 semaines de cours.